La vie dans le milieu urbain se dégrade une fois de plus sous la pression de l'insécurité provoquant le morcellement des quartiers au sein de la zone métropolitaine.
Port-au-Prince depuis plusieurs décennies connaît une descente aux enfers. Lente mais sûre. Cette vague de protestation connue sous la dénomination de *peyi lòk* ne fait qu'attiser le feu qui consumait la vie dans cette ville. Les barricades érigées dans les principales grandes artères de la capitale sont des repères stratégiques pour les voleurs de semer la pagaille, ôter aux passants leurs biens et autres effets personnels. Ces bandits, lourdement armés, répandent la terreur dans tous les coins et recoins de la ville, utilisant les réseaux sociaux comme instruments d'une propagande virulente. Il a été même interdit aux gens de circuler sur la route nationale # 2 passant par Martissant, sous menace de tirs à hauteur d'homme. Le virus de la violence qui sévit dans le pays fait plus de dégâts dans les quartiers de Martissant, du Bicentenaire de l'indépendance, les 2ème, 3ème, 4ème avenues Bolosse dorénavant délimitées par des frontières établies par les gangs rivaux opérant dans la zone. Les quartiers comme Martissant 7, 11,13,15, sont dépeuplés. La raison de ces départs selon certaines personnes vivant dans ces quartiers est une demande continue de rançon par les gangs ayant leur emprise sur ceux-ci.
Depuis le lundi 28 octobre des tirs nourris sont entendus dans ces quartiers paralysant les activités commerciales tout en empirant la vie des habitants-es qui y vivent. Cependant la non-intervention des autorités pour rétablir l'ordre augmente l'inquiétude des habitants de Carrefour, Merger, Gressier, ainsi que les autres départements tels que le Sud-Est, les Nippes, le Sud, la Grand-Anse. Il faut un autre fléau, les camions transportant des marchandises sont les proies prisées des gangs de Grand-Ravine et du Bicentenaire. Ils sont détournés principalement à la ruelle Descartes, Martissant 7, village de Dieu. Pourquoi l'ont-ils fait? À fortiori, ces marchandises appartenaient aux riches commerçants, ce qui faisait de ces détournements des coups juteux tant pour la revente que pour la libération des otages(chauffeurs). Mais il n'y a pas que les camions de marchandises, les bus de "Transport Chic" sont aussi ciblés.
Après plus de deux mois de paralysie totale, les activités semblent reprendre leur cours timidement. Seule l'école n'a pas encore fait signe de vie. Cependant, ce n'est qu'un calme apparent, une paix tacite. Une pénurie d'essence, une décision étatique défavorable ou tout autre élément peut être la cheville ouvrière d'une nouvelle émeute qui viendra jeter de l'huile sur le feu. Il faut beaucoup de faits accomplis pour apaiser la colère sociale, estomper ce ras-le-bol général et étouffer la fureur populaire. Il faut beaucoup pour désamorcer cette bombe sociale. Encore moins de promesses. Dans le cas contraire, le pire est à craindre. Le président tentera de recoller les morceaux d'une confiance déjà brisée en mille éclats.
Par : Wislin Altaïr Prévil et Kindy Desrival
©️UltiMag
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