Nous sommes à l'aube du nouvel an qui débute la troisième décennie du XXIème siècle. Partout à travers le vaste monde, l'on célèbre avec bienveillance un nouveau point de départ, de nouvelles perspectives. Mais cette atmosphère tranquille sera vite balayée par des phénomènes inattendus.
En Haïti, le président de la République a coupé les ponts avec les traditions. C'est maintenant au palais national ou au MUPANAH que se tiennent les célébrations dues aux fêtes nationales. Ainsi, dans une allocution donnée le jour de l'Indépendance, le président a reconnu pour une fois s'être trompé sur certains points mais s'est toutefois abstenu de faire un bilan de l'année écoulée. Et pour cette nouvelle année, celui qui dirige à la plus haute magistrature de l'Etat se retient de faire des promesses. Une grande première depuis son accession au timon des affaires.
Par ailleurs, les hommes de l'opposition sont tous d'accord pour la rentrée des classes. Ils entendent poursuivre les manifestations, les week-ends et les soirs. Peut-être qu'ils sont en panne de stratégie.
Pendant que les acteurs politiques essaient de trouver la bonne formule pour faire avancer la barque, le reste du monde évolue. Depuis le début septembre, une série d'incendie dévaste l'Australie. Des aires de végétation sont brûlées, près d'un demi-milliard d'animaux sont emportés par les flammes, la population évacue les lieux sous un ciel rouge en dépit des nombreux efforts consentis par les infatigables pompiers. L'état d'urgence a été décrété.
La question de réforme des retraites en France soulève une vague de protestations dont le gouvernement peine à apporter une solution viable. Emmanuel Macron appelle au calme et à un compromis rapide afin de juguler la crise.
Le conflit opposant les États-Unis à l'Iran s'intensifie et prend une toute nouvelle tournure ces derniers jours. En signe de répression, le président Trump a fait sauter un véhicule à bord duquel le général Soleimani et autres personnalités prenaient place. Les partisans pro-iraniens jurent à la vengeance. L'imprévisible et l'incontrôlable Trump monte au créneau, met en garde l'Etat iranien et menace de détruire des sites culturels si des Américains sont pris pour cible. D'aucuns pensent que la situation, si elle ne s'améliore pas, peut virer au vinaigre et du coup déboucher sur un conflit généralisé.
Une année à peine entamée qu'un vent violent commence à souffler. Il faut une bonne dose de sang-froid, ravaler sa fierté pour éviter au monde de sombrer dans une catastrophe dont il n'est pas prêt de subir les conséquences et dont les dernières séquelles sont restées comme des plaies ouvertes.
Par Wislin Altaïr Previl
@UltiMag
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