Matyas cherche et trouve
Les luttes de protestation ont cessé net depuis le début de décembre de l’an dernier. Si les instigateurs du mouvement « Peyi lòk » prévoyaient de battre le pavé, il n’en est rien à l’heure qu’il est. Certains d’entre eux ont filé en douce. Mais un seul a tenu bon.
Matyas, comédien et militant de son état, n’a pas voulu lâcher prise. Entre incitation à la mobilisation et sit-in devant l’ambassade américaine, le jusqu’au-boutiste a tenu à faire entendre sa voix.
Il a commis la grande erreur de vandaliser les gerbes de fleurs déposées par le président en mémoire des disparus du 12 janvier 2010. Peut-être, il est allé trop loin. Cet acte, répréhensible aux yeux de la loi, a soulevé des controverses au sein de la population.
La machine de la justice, sans perdre une minute s’est mise en branle contre celui qui s’est fait un nom dans la comédie et qui a gagné le cœur des internautes. On dirait la justice haïtienne si décriée n’est bonne qu’à attaquer les impuissants, si l’on veut bien considérer les différentes sphères où l’on attendait ses interventions jusqu’au point de se lasser.
Pour son malheur, Matyas a enfreint les lois de cette constitution qui ne profite qu’aux potentats. Entretemps, il est très recherché. On le fera payer chèrement son crime fait à la nation alors que des dossiers tels que l’irruption des sept mercenaires sur le territoire national ou encore le carnage de La Saline pourrissent dans des tiroirs. La justice haïtienne est sans doute une femme aux yeux bandés qui continue à ne pas voir les affaires qui requièrent réellement son attention. Nous ne perdons rien pour attendre.
Par Wislin Altaïr Previl
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Bon travay