Commune frontalière à forte potentialité économique, Ouanaminthe partage la frontière hatiano-dominicaine avec Dajabón, le siège d’un important échange commercial entre les deux pays. Ouanaminthe peut se targuer d'être une commune de grandes ressources, humaine, naturelle et économique. L’économie de la ville se repose sur trois axes, premièrement sur le commerce dont la quasi-totalité est orientée vers le marché transfrontalier régulier et intense. Il génère près d' un million de dollars de marchandises par jour. Deuxièmement, la compagnie de développement industrielle (CODEVI) installée en août 2003 offre environ 15 000 emplois et continue à augmenter sa capacité d’accueil. L’agriculture diminue chaque jour, faute de ressources.
Selon un article publié dans Le Nouvelliste,la douane de Ouanaminthe a collecté pour le seul mois d’avril 2007 pas moins de treize (13) millions de gourdes au profit du Trésor public. A l'heure actuelle, ces chiffres ne font que grimper. Ouanaminthe abrite des bureaux étatiques comme ONA, OFATMA, DGI, OAVCT qui amassent des taxes au profit de l’Etat Haïtien.
Ouanaminthe, cité des génies ! L’élite intellectuelle est très active au sein de cette ville. Les jeunes Ouanaminthais on fait l’honneur de cette ville dans de nombreuse activités intellectuelles tant nationales qu’internationales. Qu’ils s’agissent d’activités de loisirs, économiques ou intellectuelles. Les jeunes Ouanaminthais se regroupent pour apporter leur soutien dans le développement éducatif et socio-culturel de la ville.
La commune de Ouanaminthe produit beaucoup de miel, mais ses citoyens n’en connaissent pas la saveur, avec toutes ses ressources elle continue à patauger dans l'insalubrité. Malgré sa position géographique à la frontière, en face d’une ville dominicaine, Dajabón, dotée d’éléments infrastructurels et en bon état, Ouanaminthe n’est pas dans les plans des autorités haïtiennes. En 2019, les habitants de la capitale économique du Nord-Est doivent se faire avec deux heures d’électricité par jour pour une couverture limitée. La majorité de ses rues sont en mauvais état. A la moindre averse, les maisons sont inondées. Les canaux longeant certaines rues du centre- ville sont pour la plupart à ciel ouvert et sont obstrués par des sédiments ou par des déchets domestiques. La mairie de Ouanaminthe n’élabore pas un plan de gestion des déchets pour la zone frontalière, elle n’organise pas non plus des opérations de nettoyage pour tenir propre l’entrée du pays comme c’est le cas à Dajabon. La ville frontalière n’a même pas un hôpital de référence. Les Ouanaminthais doivent aller se faire humilier en république voisine, pour bénéficier des soins médicaux adéquats.
Quand viendra l’espoir pour la ville qui a fait l’histoire, l’image du pays, la ville de René Théodore, de Jean Alfred, de Benoit Joachim, de Mimerose Pierre Beaubrun et tant d’autres qui ont marqué l’histoire de ce pays.
Une ville qui a donné au pays une reine, deux présidents de la république et même la mère d’un président de la république voisine. Nous voulons parler respectivement de Marie Louise Coidavid, Davilmar Théodore, Vilbrun Guillaume Sam, et Juana Mendez à qui la ville doit son nom, mère du premier chef d’Etat mulâtre dominicain. Buenaventura Baez. Ouanaminthe a donné pas mal de cadre à la fonction publique comme plusieurs ministres, des directeurs généraux des secrétaires d’État et autres. Mais tout cela n’empêche qu’on continue à traiter cette ville en parent pauvre, on ne lui a fait que des promesses qui n'ont jamais été tenues. Ouanaminthe, un pactole vilipendé, un trésor traîné dans la boue jusqu'à aujourd’hui. Elle attend le vent du changement. L’abeille veut goûter ,elle aussi, à son miel.
Par Wath-Dielmy FRANÇOIS
Etudiant en Géographie et Aménagement du territoire au Campus Henry Christophe de Limonade (CHCL/UEH)
©️UltiMag
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